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Samedi dernier, mon mari m’a proposé de m’amener écouter un spectacle d’un artiste seul en scène au fin fond d’une campagne vendéenne.

« Et il parle de lui ? De son histoire ? En reprenant des standards ? »

« Youpi, çà à l’air chouette ! Ça donne envie !”

Alors je ne sais pas si c’est parce que je n’avais pas d’autre projet pour la soirée ou tout simplement parce que je suis amoureux de mon homme, mais j’ai fini par accepter sans véritable enthousiasme.

Après avoir sillonné les routes de campagne durant 1h30, nous nous sommes retrouvés au cœur d’un village quasi désert, dans un Temple aménagé pour l’occasion.

Enfin, quand je dis aménagé : Des bancs d’église, un tabouret, un clavier, une guitare et deux rampes lumière).

Autant vous dire que le parisien que je suis goutais déjà au délicieux moment de ruralité qui allait s’en suivre.

Et puis Jean Marc SEGUY est entré sur scène, sans artifice, visage lumineux, œil pétillent, voie douce … presque intime.

Générosité ayant été le premier sentiment qui m’envahit alors, j’ai lâché prise et me suis laissé glisser dans son histoire, sa musique, son interprétation…

À travers sa mise à nue, Jean-Marc SEGUY se réapproprie les standards qui ne sont plus alors le sujet du spectacle mais un support qui ponctue la narration des étapes de son parcours initiatique, celui qui l’a mené à vivre ses rêves.

Durant tout son spectacle, Jean-Marc vient nous chercher, nous cueillir ; Souvent drôle, toujours complice, il sait aussi être acide quand il le faut, comme peut l’être la vie parfois aussi.

Par un effet miroir, par ricochet, en fait, à travers son histoire, sa quête de lui-même, ses chansons souvenir que tout le monde connait, ou croit connaitre, c’est notre propre histoire que Jean-Marc nous raconte ; Notre propre voyage personnel à la quête de nous-même, de notre vivant.

À travers son spectacle, Jean-Marc SEGUY fait ressurgir dans nos mémoires, toutes celles et ceux qui nous ont accompagné, aidé, soutenu, mais également toutes celles ceux qui nous ont empêché, détesté. Toutes celles et ceux que l’on a aimé ou qui nous ont aimé, mais également toutes celles et ceux que nous n’avons pas su aimer ou qui n’ont pas su nous aimer. Toutes celles et ceux qui nous ont construit, déconstruits puis reconstruits. Toutes celles et ceux qui, finalement, nous ont permis d’être nous-même, d’être tout simplement debout et vivants.